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HISTORIQUE DU 2e RÉGIMENT DE DRAGONS

( Chef d'escadrons P.Bruyère 1885  /  copie 2004 :  www.2dragons.be )

Chapitre X      DE 1805 A 1815     GUERRES DE L'EMPIRE

  Da materiam, spIendescam. (Donnez moi les moyens et je resplendirai) (Devise du Régiment de Condé.)

Le 2e Dragons s'est montré, comme à toutes les batailles, brave, intrépide, terrible. (Rapport du général BASTOUL, Hohenlinden)

Rappeler que la conduite du régiment a excité de la part de l'armée anglaise une noble admiration, c'est faire du 2e Dragon un éloge complet. ( Rapport du général LHÉRITIER, Waterloo.)

Le 2me régiment de Dragons, c'est tout un passé d'honneur et de gloire. (Général AMBERT, Etat des services du Régiment.)

CAMPAGNE D'AUTRICHE

1805

Grande Armée  Corps de MURAT
1re Division de Dragons montés, GÉNÉRAL KLEIN

 Le régiment rejoint la grande armée.

8 octobre, combat de Wertingen. Le régiment, qui, combat avec le 1er Dragons et sous la conduite. du colonel Arrighi, de ce régiment, se couvre de gloire dans cette affaire. Au début de l'action, 200 dragons mettent pied à terre et enlèvent un village occupé par l'infanterie autrichienne. Le régiment charge ensuite deux régiments de cuirassiers qu'il culbute, fait mettre bas les armes à un régiment de grenadiers hongrois et prend six pièces de canon; enfin il charge vigoureusement l'infanterie et la rejette dans les bois. Le régiment est cité pour sa belle conduite. Sont cités comme s'étant distingués: les maréchaux des logis Miller, Dornière et Holdrinet. (1) Ce dernier, dans une charge, traverse les rangs de l'infanterie, sabre les serre-files et ramène deux officiers prisonniers. Le chef d'escadrons Gobrecht conduit une charge brillante sur l'infanterie et prend deux pièces de canon. Le capitaine commandant Fagès pénètre l'un des premiers dans les rangs ennemis, donnant, pendant toute la durée de l'affaire, l'exemple du courage et du dévouement. Enfin l'adjudant Gaudelet et le maréchal des logis Mimin (Jacques ), déjà cité au combat de Siegburg, sont cités dans le rapport du général Klein comme s'étant distingués tout particulièrement. L'empereur fut si content de la conduite des Dragons au combat de Wertingen, qu'il se fit amener par régiment un dragon auquel il remit l'aigle (1) de la Légion d'Honneur, Il est probable que le dragon du 2me qui fut l'objet de cette distinction fut le maréchal-des-logis Holdrinet, proposé pour la croix par le général Klein avec les notes suivantes: « A traversé les rangs de l'infanterie ennemie, a chargé sur des hommes qui se trouvaient au-delà, en a tué un, blessé plusieurs et ramené deux prisonniers. »

9 octobre, mouvement du corps de Murat pour l'investissement d'Ulm.

11 octobre, combat en avant d'Albeck ; le capitaine Hétru, déjà cité à Bamberg et à Biberach, est blessé et cité à l'ordre. Le brigadier Gigot se précipite le premier sur un bataillon d'infanterie, se fait jour à coups de sabre en criant au bataillon de se rendre et fait le colonel prisonnier. Un peloton du 2e Dragons arrive, les tirailleurs se rallient sur lui et le bataillon met bas les armes. Le colonel fait prisonnier offrit au brigadier Gigot, sa bourse et sa montre. Le brigadier refusa; il fut cité à l'ordre de l'armée.

14 octobre, bataille d'Elchingen, gagnée par le maréchal Ney, qui coupa en deux l'armée autrichienne et sépara définitivement le corps du général Mack de celui de l'archiduc Ferdinand.

16 octobre, combat de Languenau.

18 octobre, combat de Neresheim ; le capitaine Hétru, déjà cité trois fois, souffrant encore de ses blessures, se distingue et est mis à l'ordre ; le sous-lieutenant Caumont, déjà cité à Nerwinden et à Giessen, est blessé et mis à l'ordre; le sous-lieutenant Dupont, déjà cité en 1792 au combat de la Croix-aux-Bois, est blessé d'un coup de baïonnette au cou et cité de nouveau pour avoir chargé avec son seul peloton un détachement de 300 fantassins auquel il fit mettre bas les armes. Le brigadier Boucher, devenu lieutenant au corps, se distingue et est blessé. Le dragon Letaudy est également blessé et préfère continuer la charge que de ramener les chevaux des hommes tués et blessés par lui. Le sous-Iieutenant Dupuy et l'adjudant Gaudelet , déjà cité à Wertingen , poursuivent l'ennemi si loin qu'ils sont entourés, blessés et ne reviennent qu'après des prodiges de valeur, ramenant des prisonniers; ils ne veulent ni l'un ni l'autre cesser leur service, malgré leurs blessures parce qu'ils espèrent une grande bataille. Tous sont cités au rapport.

20 octobre, prise d'Ulm.

2 décembre, bataille d'Austerlitz. Il ne paraît pas que le régiment ait pris une part bien active à cette grande bataille. Il est probable qu'il fut maintenu en réserve et prit part seulement à la poursuite effectuée par toute la cavalerie de Murat.

 

CAMPAGNE DE PRUSSE

1806

  Grande Armée  Corps de MURAT  Division LATOUR-MAUBOURG

 14 octobre, bataille d'Iéna. De toutes les affaires auxquelles prit part le régiment, ce fut une des plus brillantes; non seulement il y soutint sa vieille réputation! mais on peut dire qu'il s'y surpassa. Le colonel Privé, à la tête du 2e Dragons, est cité à l'ordre pour trois charges admirables, pendant lesquelles il fait prisonnier un bataillon prussien tout entier, enlève un drapeau et prend 12 pièces de canon. A la fin de la bataille, le colonel, à la tête du 1er escadron, charge 200 dragons saxons qui furent culbutés et sabrés. Le capitaine Hétru est encore cité. Le lieutenant Longuety, le même dont nous avons cité le fait d'armes le 14 décembre 1793, reçoit de Murat l'ordre de charger avec son peloton sur un escadron de cuirassiers saxons et trois pièces de canon; il charge ces cuirassiers, est blessé de 9 coups de sabre, mais les met en fuite et s'empare de l'artillerie; il est cité à l'ordre de l'armée. Le sous-lieutenant Dupont, déjà cité à la Croix-aux-bois et à Neresheim, est de nouveau cité à  l'ordre de l'armée pour avoir contribué de la façon la plus effective à la prise du grand parc de l'armée prussienne, en chargeant d'abord et faisant mettre ensuite pied à terre à la moitié de son peloton entre la première et la deuxième ligne ennemie, pour couper les traits des chevaux. L'adjudant-major Garrau, le capitaine Kosmann , devenu chef d'escadrons, le lieutenant Redon , devenu plus tard lieutenant-colonel du régiment, le maréchal-des-Iogis Mimin (Jean), déjà cité à Amberg, nommé sous-lieutenant le 7 novembre suivant, Ie dragon Guillin, devenu sous-Iieutenant, sont tous blessés et cités. Le lieutenant Rampon reçoit cinq coups de sabre en chargeant la cavalerie ennemie, charge ensuite sur un carré, y entre, est blessé de nouveau d'un coup de feu et pris. Il s'échappe le soir même et rejoint le régiment; cité. Le lieutenant Morand, blessé au début de la charge contre la cavalerie, continue à se battre à la tête de son peloton, poursuit l'ennemi trop loin, est entouré par des cuirassiers, se fait jour, est blessé de nouveau et pris; pendant qu'on l'emmenait, il saute sur un de ses guides, le désarme, le sabre et s'échappe; cité. Le sous -lieutenant Dembarère enlève un drapeau après avoir tué de sa main celui qui le portait; cité. Le sous-lieutenant Jamin traverse les lignes ennemies et délivre les prisonniers français; le rapport le cite comme ayant contribué au succès du 2e Dragons dans cette bataille. Le maréchal-des-logis Humbert se jette sur l'infanterie ennemie., tue un porte-drapeau, emporte le drapeau et tombe tué raide par trois balles; le dragon Fauveau voit que l'ennemi va reprendre le drapeau, saute à terre, saisit ce drapeau, remonte à cheval, se bat merveilleusement, se dégage et rapporte le drapeau au colonel en disant modestement : « C'est le maréchal-des-logis Humbert qui l'a pris; » cité et décoré immédiatement par l'Empereur. Le dragon Nicole, blessé trois fois, est remarqué pour son intrépidité dans toutes les charges, à la tête desquelles il se maintient constamment. Le colonel cite en outre à l'ordre du régiment, après la bataille, les capitaines Fagès, déjà cité à Wertingen, Bras, Berthet, déjà cité à Niederaken où il a pris un drapeau; les lieutenants Redon, Caumont, déjà cité plusieurs fois, et Dupuy; les sous-lieutenants Gaudelet, déjà cité à Neresheim , Millet , cité à Wertingen , Jacquelin et le maréchal-des-logis Mimin (Jean). En somme, à cette bataille, le 2e Dragons enleva de haute lutte, à l'armée prussienne, 15 pièces de capon et 2 drapeaux.

24 décembre, combat de Nasielk. )

26 décembre, combat de Golymin; le régiment s'y conduit d'une façon brillante, il charge la cavalerie russe et lui enlève 3 pièces de canon (Rapport de Murat). Le brigadier Brossette, sous le feu de l'ennemi, donne son cheval à un officier démonté, il est blessé et cité à l'ordre.

  

CAMPAGNE DE POLOGNE

1807

7 février, combat en avant d'Eylau; le colonel Privé a un cheval tué sous lui en chargeant avec intrépidité une colonne d'infanterie russe. Le chef d'escadrons Péridiez et le brigadier Henrot, devenu sous-Iieutenant, sont blessés. Cités tous les trois. Le capitaine Fagès a la jambe emportée par un boulet. 

8 février, bataille d'Eylau. Le régiment est cité à l'ordre le l'armée. Le colonel Privé, blessé d'un biscaïen; Ic brigadier Bourgeois, déjà cité deux fois, devenu sous-lieutenant plus tard, blessé; le chef d'escadrons Prévost, un cheval tué sous lui; le sous-Iieutenant Champreux, blessé; le fourrier Véry, blessé; le dragon Guillin, blessé, déjà cité à Iéna, furent tous cités.

14 mai, le colonel Ismert remplace le colonel Privé, promu général de brigade.

10 juin, bataille d'Heilsberg. Le rapport de la bataille dit: « Le 2e Dragons s'est encore distingué par son intrépidité. Le maréchal-des-logis-chef Mimin (Jacques ), devenu sous-lieutenant le 18 juillet; le sous-lieutenant Dupont qui, à la tête d'un peloton de tirailleurs, forçant avec beaucoup de courage et de sang-froid un passage où l'ennemi mettait une grande importance à se maintenir, a son cheval tué et est blessé; Ie chef d'escadrons Péridiez, devenu plus tard lieutenant-colonel; le maréchal-des-logis-chef Véry , devenu sous-lieutenant, tous cités précédemment. sont cités pour leur bravoure.

14 juin, bataille de Friedland. L'ordre de la bataille porte: .Le 2e Dragons a pris une part glorieuse à la victoire. » Le maréchal-des-logis-chef Mimin (Jacques ) ; le maréchal-des-logis Bourgeois , sont cités à l'ordre. Le major Walter, qui commandait le régiment, est blessé.

Le 14 avril de cette même année, l'empereur ayant fait une promotion générale dans la Légion d'Honneur, le régiment avait obtenu six croix : Péridiez, chef d'escadrons; Rampon, lieutenant; Jamin, lieutenant; Dembarère, sous-lieutenant; Heurteau, maréchal-des-logis-chef; Lugniel, maréchal-des-logis.

 

GUERRE D'ESPAGNE

1808

 Une partie du régiment à la grande armée.
 
La portion principale en Espagne

 Au début, le colonel Ismert est en Allemagne; le major Laclède en Espagne; le colonel est en Espagne dès le mois de novembre.

Du 28 juin au 14 juillet, siège de Sarragosse. Le major Laclède, qui commandait le 6e régiment provisoire de Dragons, resta avec ce régiment et fut tué pendant le siège, le 5 août.

23 novembre, bataille de Tudela; le sous-Iieutenant Vernier , cité et blessé. Les Espagnols, commandés par Palafox et Castaños, furent écrasés par le maréchal Lannes.

25 décembre, combat de Tarançon. Le lieutenant Lachanse, devenu chef d'escadrons au 12e Dragons; le lieutenant Vallier, devenu chef d'escadrons au régiment, sont blessés et cités.

Même jour, affaire de VilIatobas où le maréchal-des-logis Bourgeois est blessé et cité.

  

GUERRE D'ESPAGNE - CAMPAGNE D'AUTRICHE

1809

 Une partie du régiment à la grande armée.
 La portion principale en Espagne

 Espagne

13 janvier, bataille d'Uclès : Le brave 2e Dragons, engagé contre un régiment anglais, en tue les trois quarts et fait le reste prisonnier. (Rapport. ) Dans cette affaire, le maréchal Victor battit les débris de l'armée d'Andalousie.

28 février, affaire de Consuegra; le brigadier Guillin, déjà cité plusieurs fois, est de nouveau blessé et cité.

25 mars, affaire dite des insurgés ; le régiment disperse 10.000 insurgés qui coupaient la retraite à la 1re brigade de dragons; son colonel Ismert est cité. 

28 mars, bataille de Médellin. Cette victoire fut due au 2e Dragons; le régiment charge d'abord l'infanterie ennemie avec le 4e Dragons, ils sont repoussés. Puis l'armée française étant en retraite, 4.000 fantassins et 3 régiments de cavalerie menaçaient le flanc de la division allemande du général LevaI qui se trouvait dans l'impossibilité d'opérer son mouvement, quand le colonel Ismert se précipite au milieu de l'infanterie ennemie, la renverse, puis, tournant ses dragons contre les 3 régiments de cavalerie, les met en déroute complète. Cette action vigoureuse changea bientôt de ce côté la défaite en une victoire et contribua au succès de la bataille. Le colonel Ismert  fut contusionné à la poitrine et eut son cheval tué sous lui. Le maréchal-des-logis Balay; le maréchal-des-logis Folliot; le fourrier Robert blessés et cités; sont devenus sous-lieutenants plus tard. C'est l'armée d'Estramadure qui cette fois fut complètement défaite par le maréchal Victor.

24 juillet, affaire d'Escabon; le sous-lieutenant Vernier, blessé et cité.

27 et 28 juillet, bataille de Talavera de la Reyna ; le colonel Ismert et le fourrier Robert, blessés. Le roi Joseph, qui avait attaqué Wellington placé dans une formidable position, échoua et fut repoussé.

19 novembre, bataille d 'Ocaña ; le maréchal-des-logis Folliot est encore blessé et cité. Les Espagnols furent battus par le maréchal Soult.

Allemagne.

Il n'y avait que le 4e escadron sous les ordres du lieutenant-colonel Prévost.

Le 29 juin, le capitaine Martin ( devenu chef d'escadrons) est envoyé avec 50 dragons contre un poste d'infanterie armé de deux pièces de canon; il charge le poste, disperse les 400 hommes d'infanterie qui le composent, prend les deux pièces et leurs deux caissons; il est cité à l'ordre de l'affilée.

5 et 6 juillet, bataille de Wagram : " Le 2e Dragons  a pris une part glorieuse à la bataille de Wagram, » (Ordre.) Il faisait partie d'un régiment provisoire de Dragons.

  

GUERRE D'ESPAGNE - EXPÉDITlON DE PORTUGAL  -  ARMÉE D'ALLEMAGNE

1810

  5 Escadrons en ESPAGNE
Division de Dragons du Général Caulaincourt
2 escadrons bis en Portugal
1 escadron en Allemagne
 

Espagne.

Les 1er et 2e escadrons prennent part aux opérations du 1er corps contre Cadix et à la dispersion des bandes d'insurgés.

13 octobre, un détachement du 2e Dragons fait partie d'une expédition sur Huelba ( ou Huelva) dirigée par l'adjudant-commandant Rémond. Les insurgés espagnols sont chassés de cette position après un combat qui leur fait éprouver de grandes pertes. Le lieutenant Fayau se fait remarquer par sa bravoure; il est décoré le 26 décembre suivant.

 

Portugal.

On y envoie un 3e et un 4e escadrons bis.

 4 juillet, affaire du fort de la Conception pendant le siège de Ciudad-Rodrigo. Le général Sainte-Croix, commandant la cavalerie, dit dans son rapport au général Junot: "Le 2e Dragons continue à faire merveille." Le sous -lieutenant Mimin (Jacques) se distingue dans une reconnaissance poussée jusque sous le canon du fort. Il eut le bras droit emporté par un boulet de canon et mourut des suites de cette blessure à l'hôpital de Salamanque, le 15 juillet. Cet officier est l'un des plus braves soldats qu'ait comptés le 2e Dragons; cité comme dragon à Siegburg, comme sous-officier à Wertingen, à Heilsberg et à Friedland, il se distinguait encore le jour où il tombait glorieusement devant l'ennemi. Son frère Jean était mort en Portugal le 8 mai précédent. Le lieutenant Libault, blessé, est cité à la même affaire.

  

1811

3 escadrons en Espagne   Division LATOUR-MAUBOURG
1 escadron en Allemagne

 Espagne.

2 mars, affaire de Médina-Sidonia. Le maréchal-des-logis Henrot, blessé, est cité.

5 mars, bataille de Chiclana. Le maréchal-des-logis Lucas, blessé, est cité pour avoir sauvé la vie à un officier. Au plus fort de l'action, le régiment détache 50 chevaux sur les derrières de l'armée anglaise et par cette diversion met le duc de Bellune à même d'effectuer son mouvement et avec ses 6.000 Français de mettre en complète déroute les 5.000 Anglais et les 12.000 Espagnols du général Pena, en leur prenant 6 pièces de canon et 3 drapeaux.

31 mars, affaire de Villamartin; le régiment est cité. Le rapport du général Latour-Maubourg au duc de Bellune dit: " Le colonel Ismert, à la tête de 80 braves du 2e Dragons, attaque un parti de  300 cavaliers ennemis et lui tue une trentaine  d'hommes. »

16 mai, affaire dite Gaudelet, dans laquelle le sous- lieutenant Gaudelet se distingue tout spécialement, est blessé au début de l'affaire et tué à la fin du combat.

  

GUERRE D'ESPAGNE -CAMPAGNE DE RUSSIE

1812

3 escadrons à l'Armée du midi de l'Espagne.
4e escadron en Russie

Espagne.

Janvier, expédition de Tarifa, dans laquelle le régiment sauva la colonne expéditionnaire réduite à la dernière extrémité par suite des pluies torrentielles qui la privaient de toutes communications. Le colonel Ismert fit prendre des vivres au 2e Dragons et s'engagea au milieu des ruisseaux débordés qu'il fallait à chaque instant passer à la nage; il parvint après une marche de trois jours effectuée à travers mille dangers à apporter ces vivres aux troupes qui étaient devant Tarifa et qui allaient succomber faute de subsistances. Le régiment et son colonel sont cités à l'ordre de l'armée.

1er février, formation d'un 4e escadron pour remplacer celui qui était en Russie.

Même mois, blocus de Cadix.

14 novembre, affaire de Monzarbès près Salamanque; le colonel Ismert a son cheval tué sous lui, il est cité à l'ordre.

 Russie.

10 octobre, combat de Nombourg ; le 4e escadron se distingue à cette affaire, dans laquelle le maréchal-des-logis Balay, cité en 1809 à Médellin, est de nouveau blessé et cité. Cet escadron fit toute la campagne et la retraite.

 

GUERRE D'ESPAGNE - CAMPAGNE DE 1813 EN ALLEMAGNE

1813

Etat-Major, 1er et 2e escadrons en Espagne
3e en Bavière au Corps d'observation.
4e à Dantzick.
4e à nouveau en France
 

8 février, le colonel Hoffmayer remplace le colonel Ismert nommé général de brigade.

Espagne

2 juin, affaire de Castromoños ; le capitaine Vernier , déjà cité à Escabon, est encore cité, il est blessé, a un cheval tué sous lui et est fait prisonnier de guerre par la cavalerie anglaise.

21  juin, bataille de Vittoria; le lieutenant Guérin, fait prisonnier, est cité. Cette bataille perdue par le roi Joseph contre les Anglais décida l'évacuation de la Péninsule.

 Allemagne.

4e escadron à la défense de Dantzick.

5 janvier, affaire près Koenigsberg; le lieutenant  Folliot, déjà cité à Médellin, et le sous-lieutenant Lautar sont blessés et cités.

5 mars, sortie du 4e escadron qui se couvre de gloire et est cité à l'ordre ainsi que le chef d'escadrons Taffit.

27 avril, nouvelle sortie. Le chef d'escadrons Redon, blessé de deux coups de feu, et le capitaine Vallier, qui a un cheval tué sous lui, déjà cités tous deux, se distinguent et sont encore cités.

Août, nouvelle affaire sous Dantzick, le capitaine Vallier est blessé.

3 septembre, le dragon Delozanne, de service aux avant-postes, fut chargé de porter des ordres dans une redoute bloquée par 800 hommes d'infanterie russe. Il traverse seul cette ligne, transmet les ordres dont il était porteur et, sa mission remplie, il traverse de nouveau la ligne ennemie qui faisait un feu continuel et rend compte de sa mission au commandant des avant-postes. Devenu adjudant au corps.

 La partie du régiment qui est en AIlemagne fait partie du 5e corps de cavalerie, Général Pajol, remplacé le  16 octobre par le Général Milhaud. 5e division de grosse cavalerie, Général Lhéritier, brigade Quénot, 2e, 6e et 11e Dragons; brigade Colbert, 13e et 15e Dragons.

 Allemagne.

3e escadron et probablement nouveau 4e.

5 et 6 octobre, prise de Leipzick: "Le 2e Dragons combattit avec une grande valeur et subit des pertes sensibles." (Rapport.) Le capitaine Ismert (frère du colonel ), le lieutenant Delaistre, le sous-lieutenant O'Connel sont tués tous les trois. Cités à l'ordre de l'armée.

8 octobre, affaire d'Augusbourg. Lautar, sous-lieutenant, cité à Koenigsberg, est blessé.

10 octobre, affaire de Wethau. Le général Aymar ayant repoussé l'ennemi, la cavalerie du général  Milhaud, dont le 2e Dragons faisait partie, le poursuivit et l'atteignit dans une grande plaine en avant du village de Zerst, dans laquelle il s'était rallié; un combat terrible s'engage et, à la suite de charges des plus heureuses et des plus audacieuses, les alliés sont repoussés perdant 600 tués et de 4 à 500 prisonniers. Les alliés comptaient 4.000 hommes et les Français 3.000.

16, 18 et 19 octobre , batailles de Vachau et de Leipzick. Le chef d'escadrons Jamin, le lieutenant Lucas, les sous-lieutenants Balay et Lautar, déjà cités dans d'autres affaires, le maréchal-des-logis-chef Brossette sont blessés et cités. Balay, Brossette et le lieutenant Henry sont faits prisonniers après une longue et vigoureuse résistance.

30 octobre, bataille de Hanau, où l'armée française passa sur le ventre aux Bavarois qui essayaient de lui couper la retraite.

24 décembre, combat de Sainte-Croix près Colmar. L'ennemi tente de surprendre les cantonnements de la division Piré à Sainte-Croix. Il est repoussé.  " Le 2e Dragons, qui combattait avec les 6e et 11e de même arme, culbuta l'ennemi, le poursuivit l'épée dans les reins pendant deux lieues, fit cinquante prisonniers et mit 200 hommes hors de combat " ( Rapport). Les capitaines Suchel et Lamy sont cités.

  

CAMPAGNE DE FRANCE

1814

En entier à la Grande Armée. corps 

Le régiment est appelé en entier en France.

Le colonel Bouquerot des Essarts remplace le colonel Hoffmayer, passé aux dragons de la Garde.

9 janvier, combat de Rambervilliers; le régiment est cité. Le colonel Hoffmayer est cité particulièrement pour sa bravoure, son dévouement et la belle charge de son régiment qui tua 300 hommes à l'ennemi. (Le colonel Hoffmayer, nommé aux Dragons de la Garde le 1er janvier, était encore au régiment le 15. )

27 janvier, combat de Saint-Dizier ; le régiment est cité pour avoir puissamment contribué à la reprise de la ville en chargeant les Autrichiens. Le sous-lieutenant Bulot est tué; l'adjudant-major Lamy, le capitaine Suchel, cités au combat de Sainte-Croix, le sous-lieutenant Colinet, se distinguent et sont blessés. Le capitaine Vernier est blessé.

29 janvier, bataille de Brienne; le régiment est cité pour s'être distingué dans cette bataille gagnée sur les Prussiens de Blücher.

A la fin de la Campagne de France, le régiment vint à Paris et reçut le titre de Dragons du Roi avec le no 1 de l'arme resté vacant depuis la formation des Chevau-Légers-Lanciers.

11 mai, le baron Rapatel prend le commandement des Dragons du Roi.

(En 1814, le 2e régiment de dragons incorpore les 25 survivants de la Compagnie des Guide-interprètes (ancêtres des Interprètes Militaires) formée à BOULOGNE en 1803 en prévision de l'invasion de la Grande-Bretagne. Source www.lillempire.fr )

LES CENT JOURS

1815

Aux Cent-Jours, fait partie de l'Armée du Nord.
3e Corps, COMTE DE VALMY. 1e Division de Dragons , GÉNÉRAL LHERITIER
 

26 mars, le colonel Dubessy prend le commandement du régiment en remplacement du colonel Rapatel.

En garnison à Paris; reprend le no 2 le 25 avril. Le régiment fut passé en revue par l'Empereur à sa rentrée à Paris et reçut des éloges flatteurs sur sa belle conduite, sa brillante tenue, son esprit militaire et son excellente discipline.

29 mai , le colonel de Planzeaux remplace le colonel Dubessy, retraité.

18 juin, bataille de Waterloo. " Le régiment s'est particulièrement distingué par des charges audacieuses et répétées contre des masses de cavalerie ennemie, en face desquelles il a donné l'exemple d'un dévouement héroïque et soutenu. Avant de quitter le champ de bataille où il n'avait pas cessé d'être en première ligne, il s'est précipité tête baissée au plus fort de la mêlée et a rivalisé avec les régiments de la Garde impériale dont il a partagé un instant la gloire, les triomphes.......  et bientôt les malheurs d'une honorable retraite; les pertes qu'il a éprouvées dans cette journée ont été considérables. " (Archives du corps. )

" Le 2e régiment de Dragons formait la tête du corps de grosse cavalerie sous les ordres du général de division Kellermann. Ce régiment s'est couvert d'une gloire immortelle au milieu des carrés ennemis pendant toute la journée du 18. Il est impossible de citer les prodiges de valeur et de l'excès extraordinaire de bravoure, pour ne pas dire d'héroïsme, avec lequel le 2e Dragons s'avança sous le feu effroyable de la mousqueterie et d'une immense artillerie. Rappeler que la conduite du régiment a excité de la part de l'armée anglaise une noble admiration, c'est faire du 2e Dragons  un éloge complet. Ce régiment s'est distingué par ses charges audacieuses contre les masses de cavalerie ennemie. Il s'est constamment maintenu en première ligne, se précipitant tête baissée au plus fort de la mêlée et rivalisant avec la Garde impériale dont il a partagé la .gloire. Les pertes éprouvées par le 2e Dragons sont immenses, mais il a fait retraite en bon ordre, emportant son aigle." ( Rapport du général Lhéritier, commandant la division. )

Les lieutenants Henry et Dineur, les sous-lieutenants Letaudy et Graffin furent tués; les lieutenants Mottiée et Libault sont blessés. Le capitaine Rivaud et le sous-lieutenant Fournier furent faits prisonniers. Tous ces officiers furent cités à l'ordre.

Dans la retraite sur Paris, la division dont le 2e Dragons faisait partie, ainsi que la deuxième division du même corps, furent devancées sous les murs de Senlis par un corps de l'armée prussienne. Le 2e Dragons, qui en ce moment éclairait et couvrait la marche de la colonne, attaqua brusquement l'ennemi, le culbuta et le mit en pleine déroute. Le colonel de Planzeaux se distingua dans les charges.

Le régiment vint ensuite établir ses bivouacs aux environs de Paris.

 

Armée de la Loire

Le régiment fut envoyé presque aussitôt à l'armée de la Loire.

Le régiment fut licencié par ordonnance royale du 16 juillet. Cette ordonnance ne reçut son effet que le 4 décembre. Malgré cette mesure administrative, la plus grande partie des officiers, sous-officiers et dragons resta au régiment. Ils partirent en différents détachements pour Besançon où le régiment se reformait dès le 29 du même mois, sous le titre de Dragons du Doubs, 2e régiment de l'arme.

 

 

 

(1)Jacques Holdrinet: nommé membre de la Légion d'Honneur  le 1er octobre 1807, né le 24/04/1766 à Gibercy 55, marié à Bezonvaux 55
Jacques Holdrinet a été mis en retraite de la Grande Armée, Maestricht le 11/01/1812, à cause " d'un coup de feu à l'épaule droite….:/…. reçu le 5/01/1811 à Xérès,  ce qui met cet homme hors d'état de continuer ses services "
(Infos de Mme Cohet descendante du Mdl Hodrinet.)
Sur les croix de la légion d'honneur, l'aigle impérial était représenté; On trouve donc indistinctement dans les textes de l'époque aigle ou croix pour désigner la prestigieuse décoration.

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